Strasbourg transport : Si la desserte de Nancy et des villes de l’Est est remise en cause, c’est à cause d’un chantier lancé dans la gare de la Part-Dieu à Lyon.
Afin de mener les travaux correctement, explique la SNCF, certaines lignes doivent être supprimées, dont la ligne Nancy-Lyon. Les usagers de cette liaison devront prendre des trains passant par Strasbourg ou par Marne-la-Vallée, dès 2019.
Le nombre de TGV pour Strasbourg risque aussi de diminuer : un aller-retour Strasbourg-Lyon en moins par jour, ainsi qu’un aller-retour Strasbourg-Marseille.
La SNCF a établi ses propositions en fonction de la fréquentation et de la rentabilité des lignes Sud-Est. Ces liaisons ne seraient pas viables aux yeux de l’entreprise. Mais celle-ci n’a rendu publique aucune information précise ou chiffrée sur le sujet.
Une situation que les élus lorrains refusent catégoriquement, car elle conduirait selon eux à faire de la Lorraine « un cul-de-sac ferroviaire ». Les élus se sont mobilisés de façon unitaire, en appelant même à la ministre des Transports Elisabeth Borne, lors des questions au gouvernement du 10 juillet.
L’attitude de la majorité raillée sur les réseaux sociaux
La campagne menée sur les réseaux a suscité des réactions. Si les élus des autres bords politiques ont suivi la majorité régionale (LR). Certains ont pointé le fait que la réforme ferroviaire du gouvernement a été adoptée avec les votes des Républicains.
Un paradoxe que n’ont pas manqué de souligner les internautes, reprochant aux élus locaux d’avoir précipité ce genre de situation en votant la réforme de la SNCF.
Les élus de la majorité du Grand Est ne se sont en effet pas cachés de leur soutien au gouvernement sur le nouveau pacte ferroviaire. Défendant l’ouverture à la concurrence pour les TER dans les régions et souhaitant accélérer le processus. Comme le rappelait le vice-président David Valence (UDI) en charge des Transports en juin : « Nous envisageons de mettre en concurrence 10 % du réseau en 2021 et nous le ferons. »L’élu a martelé, rapportent Les DNA, que « la concurrence est en effet l’une des clefs du maintien d’une desserte fine du territoire ».